Tribune Alternative Gervaisienne Mars 2021

Le Pré et les femmes. Toute une histoire

À l’occasion de la Journée des droits des femmes, un tour d’horizon permet de se rendre compte combien le chemin est encore long vers l’égalité. Les temps changent, la parole se libère, les combats féministes se multiplient : Charge mentale, féminicide, mansplaining, inégalité salariale… Ces combats se mènent aussi dans l’espace public où les femmes doivent être autant représentées que les hommes dans la mémoire collective.

Au Pré, seules 5 femmes sont mises à l’honneur : Une école rend hommage à Suzanne Lacore, féministe, pacifiste, ministre sous le Front populaire, une autre à Rosa Parks, militante américaine des droits civiques. La rue Colette Audry met en avant une femme de combat, résistante, syndicaliste et antifasciste. La place Séverine nous rappelle l’existence de cette libertaire du début du 20ème, née Caroline Rémy, journaliste et directrice du « Cri du peuple ». L’unique Gervaisienne, c’est Lucienne Noublanche, première adjointe au maire du Pré en 1947 à qui les Gervaisiens doivent tant : les colonies de vacances, la bibliothèque, le jumelage avec Giengen, le clos Lamotte, la première Maison de la culture et de la jeunesse et le club gervaisien du 3ème âge.

Au final, une histoire plutôt succincte au regard des 41 rues, 4 avenues, 3 places et 7 écoles de notre ville qui portent exclusivement des noms d’hommes. Il y a urgence à transformer la société par des politiques publiques fortes, à la hauteur des enjeux que nous traversons.