Tribune Mai 2022 – Dislocation nationale, réaction locale

Dislocation nationale, réaction locale

Tant le déroulement de notre élection présidentielle que son résultat laissent peu de Français satisfaits. La mise au rebut des anciens partis de droite et de gauche ont laissé la place à une tripartition aux contours flous. Les électeurs ont plus souvent voté contre un adversaire plutôt que d’adhérer à un projet.

La victoire du président ne peut masquer la dislocation de l’arène politique, miroir de notre société fragmentée. Il existe désormais une nécessité indéniable de refonder le socle du commun. Et nous pensons que cet effort collectif est un projet démocratique, tant dans son achèvement que dans ses moyens. Car la démocratie est porteuse d’espoir et de recomposition de notre réel.

Ce projet commence ici et maintenant. Sur nos lieux de travail, de culture, de loisirs, dans notre foyer, dans nos rues, dans nos écoles, dans nos conseils de quartiers ou nos conseils municipaux. Dans ces assemblées et ces instances qui sont les nôtres.

C’est en commençant par agir localement qu’on redessinera l’architecture plus vaste d’un système qui ne devrait pas avoir d’autre objectif que de permettre l’épanouissement de chacun dans le respect de tous.

À moins de se contenter de gadgets comme la Convention Citoyenne, la démocratie participative – la démocratie réelle – ne pourra jamais être le fruit de décrets jupitériens. Elle s’invente et se construit à chaque coin de rue. Elle se veut, elle s’exige, elle se bâtit par la mise en action de toutes les forces sociales.

À l’échelle nationale ou à l’échelle locale, la gouvernance verticale n’est plus une solution viable : sa rigidité et sa faible capacité à prendre en compte les spécificités et les réalités du terrain en sont les causes principales.

Les défis qui nous attendent sont immenses. C’est collectivement que nous trouverons des solutions pour les générations futures !