Tribune Octobre 2022 – “La transition écologique

“La transition écologique sera le fil rouge de mon mandat. L’urgence sociale est indiscutablement liée à l’urgence climatique”. (Laurent Baron, mars 2019)

Ça, ce sont les mots. Maintenant, les faits :

Vendre le terrain municipal rue Sémanaz à un promoteur sans concertation. Boucler le centre-ville pour 70m de rue (piétonne ?) dédiée aux scooters.. Démolir Busso pour couler des tonnes de béton au cœur d’un territoire qui souffre de surdensité et de manque d’espaces verts. Ces actes sont plus forts que tous les messages de communication.

Alors que l’inflation se fait de plus en plus ressentir, les coups de massue énergétiques vont se succéder et nous sommes de plus en plus nombreux à nous demander s’il vaut mieux avoir froid ou avoir faim. Le maire avait promis en 2020 d’éradiquer l’extrême pauvreté avec le revenu de base. Deux ans plus tard, nul ne sait concrètement ce que cette promesse signifie.

Si l’arrivée d’un Picard et d’un Franprix est à saluer, nous aurions souhaité que l’exécutif se retrousse les manches pour accueillir un Aldi, un Lidl ou un magasin anti-gaspi.

À l’école, offrir un dictionnaire c’est bien. Mais prendre en charge les fournitures scolaires pour les élèves de primaire comme à Stains ou Aubervilliers, ça serait mieux. Un acte pour soutenir la réussite des enfants tout en préservant le pouvoir d’achat des familles soumis à rude épreuve.

Et quand on a enfin l’occasion d’offrir un véritable poumon vert aux 17.500 Gervaisiens pour les décennies à venir, la mairie préfère donner son accord au permis de construire de la Cogedim en douce au cœur d’un été caniculaire.

Il y a les discours et il y a les faits. Inutile de répéter qu’on est de gauche, du côté du peuple, si c’est pour mener une politique qui l’étouffe sur le long terme.

Il n’y a plus de temps à perdre. À quand des actes qui conjuguent réellement urgence sociale et urgence climatique pour tous ?