[ 🔎Le 12 Semanaz, un projet dans le dos des Gervaisiens ]

Toute l’opposition a voté contre ce projet.

Voici les raisons d’AG.

La première est que ce projet se fait dans le dos des Gervaisiens. Aucune réunion publique, aucune concertation avec les riverains. Rien. Le maire et son équipe ont décidé de manière unilatérale de l’avenir d’un terrain municipal. Dans de nombreuses villes d’IDF, pour des constructions de plus de 20 logements, des réunions publiques sont obligatoires, des conseils de quartier sont organisés pour avancer avec les habitants. Au Pré, circulez, y’a rien à voir. Les riverains ont déposé un recours. Sans surprise, la mairie l’a rejeté.

En vendant le terrain au promoteur, non seulement elle lui fait un cadeau en or, mais elle fait l’impasse sur la possibilité de sélectionner ce promoteur via un appel à candidature et de choisir celui qui proposera le projet le plus intéressant pour la ville.

En outre, ce projet aurait pu faire l’objet d’un montage opérationnel permettant le financement du pôle petite enfance par le promoteur au travers d’un projet urbain partenarial (PUP). À la place, elle a fait le choix de payer elle-même ce pôle et par conséquent de le faire financer par les Gervaisiens.

69 logements, c’est aussi plus de voitures, plus de trafic sur cet axe étroit, plus de déchets, plus d’émissions de gaz à effet de serre, plus de demandes en équipement public etc etc. C’est important de se figurer l’impact d’une telle construction sur un centre-ville déjà très dense.

Ici, on remplit avant tout les poches d’un promoteur avec des logements en accession à plus de 7000 euros du m2. Les pseudos espaces verts seront privés. Quant aux logements sociaux, la majorité n’aime pas quand elle est confrontée à la réalité des chiffres. Nous avons plus de 1300 demandeurs de logements sociaux gervaisiens. Sur le projet Semanaz, la mairie n’aura la main que sur 6 logements environ. Les autres logements seront attribués à des personnes extérieures au Pré St Gervais. Mais ça, Laurent Baron et son équipe oublient de le dire.

Et quand le maire nous explique qu’il est obligé de traiter uniquement avec ce promoteur, il a dû oublier que c’est la révision du PLU (Plan Local d’Urbanisme) qu’il a adopté en 2019 qui a permis de changer la destination des deux terrains : avant ces terrains étaient destinés à de l’activité. Grâce à la révision du PLU adopté sous Laurent Baron, on peut construire du logement, faisant un cadeau monumental au promoteur.

En réalité, ce promoteur ne pouvait rien faire si le maire ne changeait pas la destination du terrain et si elle ne cédait pas le terrain municipal. Encore une fois, le maire a la mémoire courte ou sélective, c’est au choix.

Une politique publique forte aurait pu être de faire 20 logements sociaux ou pensions de familles et un espace vert public. Là, ce serait une réelle occasion de prononcer ces mots : “conjuguer urgence sociale et urgence climatique”.