[ Conseil Municipal du 08 février 2021 : Compte-rendu ]

Le conseil municipal de lundi soir s’est terminé comme il a commencé : par le refus de Laurent Baron qu’Alternative Gervaisienne s’exprime.
Il n’est pas bon être une opposition au Pré Saint-Gervais en 2021, encore moins de demander la parole ou pire de poser des questions qui n’appellent presque jamais de réponses. La majorité municipale reproche à AG de parler trop souvent de démocratie, de transparence, des gros mots selon le dictionnaire de Monsieur Commun.
Oui, pour le Pré au cœur, il y a des mots qui fâchent surtout lorsqu’ils ne font pas partie de leur vocabulaire ou sont prononcés par d’autres bouches.
Cette escalade depuis l’annulation des élections municipales n’est pas une surprise tant elle met en difficulté le pouvoir exécutif. Cela reste inacceptable.

⛔️ Ce refus d’expression démocratique commence dès le début du conseil, lors de la 1ere délibération qui fait pourtant l’unanimité. En question, la désignation de Lucienne Klein en tant que citoyenne d’honneur du Pré Saint-Gervais. Après les mots du 1er magistrat de la ville, Said Sadaoui souhaitait au nom d’Alternative Gervaisienne rendre hommage à cette grande dame que beaucoup connaissent de longue date. Refus de Monsieur le Maire qui déclare : « Je voudrais juste qu’on ne soit pas dans une opposition politique sur des sujets aussi importants et aussi graves ». Prise de parole confisquée.

👉 Autre sujet important pour Alternative Gervaisienne : le droit d’interpellation proposé par la majorité. Même si ce droit reste loin d’une démarche de démocratie participative et assez lourd de procédures, c’est un premier pas que nous reconnaissons et voulons encourager. Des précisions sont demandées à Madame Ben Oliel, élue à la démocratie locale, sur les modalités du choix final des questions, sur les sujets déjà abordés en CM mais dont les citoyens peuvent exiger des précisions, etc etc. Aucune réponse concrète de sa part. “Nous choisirons les questions ensemble”.

👉 Autre sujet d’envergure, la vente du terrain Semanaz au profit du promoteur Edouard Denis (Nexity). Sujet digne des plus grands tours d’illusion de David Copperfield. Vous croyez y voir un programme immobilier privé sur un terrain public avec 69 logements déjà commercialisés, sans concertation, sans appel d’offre, sans espace vert public ? Vous avez tout faux, Madame Choffrut et Monsieur Baron y voient un projet de cœur de ville révolutionnaire avec un écrin de verdure et des dizaines de logements sociaux.

AG vous dévoile le truc de ce tour : la majorité se raccroche aux branches du projet Petite enfance situé rue d’Estienne d’Orves prévu de longue date, et fait croire que les 2 projets rue d’Estienne d’Orves et Semanaz ont été pensés de concert pour le plus grand bonheur des Gervaisiens. On appelle cela de la poudre de perlimpinpin.
La réalité c’est que ce projet révolutionnaire l’est tout autant que le projet de piétonnisation de la rue André Joineau, c’est-à-dire un projet sans aucune vision, ni concertation, et avec beaucoup d’effets de manche. La politique des petits pas en marche arrière vous salue.

On pensait avoir tout entendu sur ce projet mais la palme revient à la réponse de Madame Choffrut sur le choix du promoteur : « On n’a pas choisi le promoteur ». Voilà. La ville a un terrain depuis 23 ans, une occasion de transformer ce terrain public pour en faire profiter tous les habitants, et décide donc de bétonner sans choisir à qui elle le vend. Circulez chère opposition, il n’y a rien à voir. Monsieur Baron peut toujours sortir l’argument vu et revu de l’urgence sociale associée à l’urgence écologique. La grande illusion de la politique rose et verte ne passe plus, surtout au prix de 7 000 € / m2.

⛔️ On passe rapidement sur l’impossibilité d’intervenir sur les délibérations en lien avec la prévention et la sécurité.

👉 En fin d’assemblée, sur le vœu contre la fermeture des classes présentée par la majorité, Laurent Baron interdit toute intervention à ce sujet, alors que l’éducation est semble-t-il un pilier de sa politique. Alternative Gervaisienne souhaitait apporter des compléments sur ce voeu afin d’amplifier les actions à mener. Mais non, un voeu n’appelle pas de réponse selon la majorité. Pourtant, tout vœu est soumis au débat, c’était le cas dans les précédents conseils municipaux, et cela a bien été inscrit dans le règlement intérieur du Conseil municipal proposé par la majorité. Le Règlement intérieur a été enfreint.

Les paroles ne sont pas suivies d’actes, les écrits ne le sont malheureusement pas plus. Ce conseil municipal a été une parodie de démocratie que nous n’accepterons plus.

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