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[ Busso : On en parle dans la presse – 94 CITOYENS ]

15 Sep 2022 | Actu

📰 Le Parisien et 94 Citoyens ont couvert la manifestation de samedi 10 septembre, où plus de 500 Gervaisiens ont défilé au Pré pour s’opposer au projet de COGEDIM, choisi par Laurent Baron. Plusieurs points de vue se croisent dans ces articles afin de permettre au lecteur de se construire son propre avis.

👇 Vous trouverez l’article du Parisien ci-dessous.

 

Après Laurent Baron, revenons sur les propos de Léopold Hourquet, nouveau directeur de cabinet du maire.

 

⏯ Parallèlement, un collectif de riverains a engagé un recours contentieux contre le permis de construire. ”Pour l’instant, nous n’avons été notifiés d’aucune procédure”, assure-t-on à la mairie du Pré Saint-Gervais.

👉 Cela pourrait prêter à sourire quand on sait toutes les difficultés qu’ont eues les riverains à se procurer le permis de construire par voie numérique cet été. Ils ont été obligés de faire appel à un avocat pour enfin le consulter en bonne et due forme. La mairie était donc parfaitement au courant de la volonté d’engager un recours chez les riverains.

 

⏯ “En fait, ils (le cabinet d’architectes) ont dessiné un projet très proche de celui défendu par le Pré en transition. Malheureusement, l’association est restée dans une démarche d’opposition.”
👉 Le Pré en transition aura probablement une réponse à apporter à cet argument teinté de mauvaise foi. Ceux qui sont dans une démarche d’opposition depuis 4 ans, c’est bien la majorité. Peu importe les idées apportées, elles sont rejetées les unes après les autres, pour toujours opposer les habitants. De plus, Laurent Baron l’a dit lui-même lors de la réunion publique de novembre 2019 : c’est l’exécutif qui décidera du choix du projet, comme pour le réaménagement du centre-ville. Drôle de concertation, où le choix est fait en catimini.

Aussi, comment valider un projet où les normes Réglementations Thermiques sont celles de 2012 et même pas celles de 2020 ? Comment valider un projet dont la surface d’espace vert public est inférieure à ce qui a été promis initialement ? (2541 m2 au lieu de 3317 m2)

 

⏯ Le directeur de cabinet affirme que le projet Busso se justifie par son aspect financier : “Et cela pour un coût dérisoire pour la ville alors que l’aménagement de cette parcelle représente un coût de 15 millions d’euros, dont 2 millions d’euros de dépollution, l’équivalent pour la reconstruction, et 1 à 2 millions pour la réalisation d’espaces verts de qualité”
👉 Dans le Parisien, c’était 14 millions, ici 15 millions. À un million près, on ne voit même plus la différence dans l’exécutif.
”1 à 2 millions pour la réalisation d’espaces verts de qualité”: Petit rappel pour bien comprendre le greenwashing. La ville compte 1157 arbres… sur tout le territoire. Il faut respecter une distance de 3 à 5 mètres pour les arbres de petit ou moyen développement (robinier, charme, mûrier par exemple) et de 7 à 10 mètres pour les plus imposants (tilleul, chêne, hêtre, érable, platane)..
Sur Busso, on parle de planter 4.000 arbres façon Miyawaki sur… 2500 m2 de terrain.

Les 4.000 arbres feront 30 cm de hauteur sans avoir la possibilité de se développer. À Paris, cette technique a déjà été utilisée près du périphérique à porte de Montreuil depuis 2016. Ça ne produit aucun îlot de fraîcheur. Zéro.

⏯ “Comment une ville comme la nôtre, dont le budget est de 28 millions d’euros, pourrait-elle s’engager dans une telle opération, alors qu’il faudrait aussi qu’elle acquière la parcelle [ndlr, de 9,2 millions d’euros]. Dans le contexte des finances contraintes que nous connaissons, c’est compliqué”.

👉 Nous avons expliqué dans le post consacré à l’article du Parisien comment la mairie est responsable des 9.2 millions. Mais parler d’un budget de 28 millions, ne serait-ce pas prendre les Gervaisiens pour des imbéciles ? En effet, un budget municipal est composé d’un budget de fonctionnement (29.5 M pour être précis) et d’un budget… d’investissement (16.9M d’euros annuels cette année). Pourquoi oublier de mentionner cela ? Surtout, quand la mairie lance de gros projets, elle étale sa dette sur plusieurs années, pas sur une seule. Inquiétant d’énoncer de pareils chiffres.

 

⏯ “Nous comptons bien défendre les dossiers des Gervaisiens qui doivent être relogés sur les autres contingents, à commencer par celui de la préfecture de Seine-Saint-Denis comme nous l’avons déjà fait avec succès dans d’autres cas”

👉 Cela fait deux ans que nous demandons des commissions d’attribution des logements sociaux transparentes. Demande refusée par le maire. Des Gervaisiens attendent depuis des années d’avoir un meilleur logement. Arrêtons la démagogie et les fausses promesses.

 

⏯ “Sur trois ans, nous avons rénové un quart du parc et nous continuons.”
👉 La mairie rénove des bâtiments municipaux comme la maison des associations, le foyer Clos Lamotte ou le gymnase Séverine. Mais affirmer qu’elle a rénové ¼ du parc locatif, c’est mensonger. Ce sont les bailleurs (3F, Seqens, ICF, SSD Habitat par ex) qui sont chargés de rénover le parc de logements, et pour eux, le temps presse. En effet, les travaux de rénovation thermique doivent être réalisés rapidement, sous peine de ne plus pouvoir quittancer les logements étiquetés G à partir de 2025, F dès 2028 et E en 2034.

Au Pré, certaines réhabilitations ont été réussies comme la cité Jaurès, d’autres rencontrent des problèmes comme les Briques rouges. La mairie peut évidemment agir auprès d’un bailleur pour amorcer des travaux de réhabilitation, mais faire croire que la mairie a rénové 1/4 du parc à elle toute seule est de la pure démagogie.

 

⏯ “Le projet Busso prévoit également 40% en accession sociale à la propriété par le biais du Bail Réel Solidaire, un mécanisme dont veut aussi se servir la mairie pour inciter les locataires désireux de devenir propriétaires à libérer leur logement sociaux.”
👉 Si une partie des locataires gervaisiens remplissent les critères pour candidater au BRS, il faut ensuite démarcher les banques pour obtenir un crédit. Et le plafond de ressources est assez large pour que d’autres candidats d’autres villes viennent déposer leurs dossiers.
Par exemple, un foyer composé de deux personnes ne doit pas dépasser un revenu de référence de 46.759 euros pour déposer un dossier.
Mais c’est insensé de faire croire que les logements en BRS vont bénéficier en priorité aux Gervaisiens, en sachant qu’environ 23 % des Gervaisiens ont un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté. Entre un couple qui gagne 25K et un couple qui gagne 45K, lequel des 2 dossiers la banque va-t-elle accepter en priorité pour octroyer un crédit immobilier ?

Conseils municipaux

CM