[ Armistice 11 Novembre ]

11 Nov 2020 | Actu

La cérémonie pour commémorer le 102e anniversaire de l’armistice du 11 novembre 1918 se fera sans public cette année. Dans ces circonstances, Alternative Gervaisienne vous propose de redécouvrir comment notre ville a été marquée par ce conflit qui, au-delà des aspects politiques, constitue un véritable tournant au sein de l’histoire contemporaine.

Plus de 600 Gervaisiens vont trouver la mort au cours de ce conflit. Parmi eux, Jean-Baptiste Semanaz, le premier maire socialiste du Pré. Élu maire du Pré-Saint-Gervais en 1904, il conserve ce mandat jusqu’à son départ au front comme volontaire le 8 octobre 1914. Grièvement blessé le 11 octobre à Parvillers (Somme), il meurt en gare de Maubeuge où il avait été transporté.

Jean-Baptiste Semanaz a marqué la ville du Pré Saint-Gervais de son empreinte. Il a pris des mesures fortes, comme la création d’un dispensaire, un nouveau groupe scolaire, la gratuité des fournitures scolaires, mais aussi l’Université Populaire Gervaisienne. Cela a permis aux adultes de suivre des cours du soir, mais aussi de pratiquer du sport grâce à … l’EPPG !

Saviez-vous que la ville avait participé à l’effort de guerre avec les usines Rateau (turbocompresseurs pour l’aviation), et l’usine Gladiator qui fabriqua des fusils mitrailleurs pour l’armée : le fameux fusil Chauchat.

Jean Jaurès proclame deux discours célèbres dans notre ville : l’un au balcon de la mairie du Pré en 1913 contre le passage du service militaire à une durée de trois ans ; l’autre en 1914 sur la colline du Belvédère pour la paix.

En 1918, des raids d’avions survolent la banlieue parisienne et des obus, lancés par la Grosse Bertha, touchent notre commune dans le quartier des Sentes. Les obus tombent dans des champs, sans faire de blessés.

Nos voisins pantinois remportent la première édition de la Coupe de France de football contre Lyon, sur le score de 3 à 0. La compétition voit le jour pendant la Première Guerre mondiale en pleine Union sacrée, à l’initiative du magazine Lectures pour tous, dans le but de soutenir l’unité du pays et d’aider au développement de la jeunesse.

Nous reprendrons en conclusion les mots de François Mitterrand, prononcés le 11 novembre 1988 et qui résonnent aujourd’hui : “Cette paix qu’ils ont su gagner, c’est à nous non seulement de la préserver mais encore de la renforcer. Rejetons donc toute forme d’idéologie totalitaire d’où ne peut surgir que le malheur des hommes. Et repoussons toute faiblesse génératrice de servitude, bref, soyons disponibles pour construire la paix”.