[ đLe 12 Semanaz, un projet dans le dos des Gervaisiens ]
Lors du conseil municipal du 8 février, la majorité a acté la vente pour 1 955 000 ⏠de la parcelle du 12 rue Semanaz, un terrain qui appartient à la ville, au promoteur immobilier Edouard Denis. Cette opération se fait en lien avec plusieurs parcelles pour la construction de 69 logements, comprenant 39 logements en accession, 12 en social et 18 studios dédiés à une résidence sociale, 50 places de parking, et un pÎle petite enfance.
Toute lâopposition a votĂ© contre ce projet.
Voici les raisons dâAG.
La premiĂšre est que ce projet se fait dans le dos des Gervaisiens. Aucune rĂ©union publique, aucune concertation avec les riverains. Rien. Le maire et son Ă©quipe ont dĂ©cidĂ© de maniĂšre unilatĂ©rale de lâavenir dâun terrain municipal. Dans de nombreuses villes dâIDF, pour des constructions de plus de 20 logements, des rĂ©unions publiques sont obligatoires, des conseils de quartier sont organisĂ©s pour avancer avec les habitants. Au PrĂ©, circulez, yâa rien Ă voir. Les riverains ont dĂ©posĂ© un recours. Sans surprise, la mairie lâa rejetĂ©.
En vendant le terrain au promoteur, non seulement elle lui fait un cadeau en or, mais elle fait l’impasse sur la possibilitĂ© de sĂ©lectionner ce promoteur via un appel Ă candidature et de choisir celui qui proposera le projet le plus intĂ©ressant pour la ville.
En outre, ce projet aurait pu faire l’objet d’un montage opĂ©rationnel permettant le financement du pĂŽle petite enfance par le promoteur au travers d’un projet urbain partenarial (PUP). Ă la place, elle a fait le choix de payer elle-mĂȘme ce pĂŽle et par consĂ©quent de le faire financer par les Gervaisiens.
69 logements, câest aussi plus de voitures, plus de trafic sur cet axe Ă©troit, plus de dĂ©chets, plus dâĂ©missions de gaz Ă effet de serre, plus de demandes en Ă©quipement public etc etc. Câest important de se figurer lâimpact dâune telle construction sur un centre-ville dĂ©jĂ trĂšs dense.
Ici, on remplit avant tout les poches dâun promoteur avec des logements en accession Ă plus de 7000 euros du m2. Les pseudos espaces verts seront privĂ©s. Quant aux logements sociaux, la majoritĂ© nâaime pas quand elle est confrontĂ©e Ă la rĂ©alitĂ© des chiffres. Nous avons plus de 1300 demandeurs de logements sociaux gervaisiens. Sur le projet Semanaz, la mairie nâaura la main que sur 6 logements environ. Les autres logements seront attribuĂ©s Ă des personnes extĂ©rieures au PrĂ© St Gervais. Mais ça, Laurent Baron et son Ă©quipe oublient de le dire.
Et quand le maire nous explique quâil est obligĂ© de traiter uniquement avec ce promoteur, il a dĂ» oublier que câest la rĂ©vision du PLU (Plan Local dâUrbanisme) quâil a adoptĂ© en 2019 qui a permis de changer la destination des deux terrains : avant ces terrains Ă©taient destinĂ©s Ă de lâactivitĂ©. GrĂące Ă la rĂ©vision du PLU adoptĂ© sous Laurent Baron, on peut construire du logement, faisant un cadeau monumental au promoteur.
En rĂ©alitĂ©, ce promoteur ne pouvait rien faire si le maire ne changeait pas la destination du terrain et si elle ne cĂ©dait pas le terrain municipal. Encore une fois, le maire a la mĂ©moire courte ou sĂ©lective, câest au choix.
Une politique publique forte aurait pu ĂȘtre de faire 20 logements sociaux ou pensions de familles et un espace vert public. LĂ , ce serait une rĂ©elle occasion de prononcer ces mots : âconjuguer urgence sociale et urgence climatiqueâ.
Conseils municipaux
CM
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