[ 🔎Le 12 Semanaz, un projet dans le dos des Gervaisiens ]

17 FĂ©v 2021 | Actu

👉 Lors du conseil municipal du 8 fĂ©vrier, la majoritĂ© a actĂ© la vente pour 1 955 000 € de la parcelle du 12 rue Semanaz, un terrain qui appartient Ă  la ville, au promoteur immobilier Edouard Denis. Cette opĂ©ration se fait en lien avec plusieurs parcelles pour la construction de 69 logements, comprenant 39 logements en accession, 12 en social et 18 studios dĂ©diĂ©s Ă  une rĂ©sidence sociale, 50 places de parking, et un pĂŽle petite enfance.

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Toute l’opposition a votĂ© contre ce projet.
Voici les raisons d’AG.

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La premiĂšre est que ce projet se fait dans le dos des Gervaisiens. Aucune rĂ©union publique, aucune concertation avec les riverains. Rien. Le maire et son Ă©quipe ont dĂ©cidĂ© de maniĂšre unilatĂ©rale de l’avenir d’un terrain municipal. Dans de nombreuses villes d’IDF, pour des constructions de plus de 20 logements, des rĂ©unions publiques sont obligatoires, des conseils de quartier sont organisĂ©s pour avancer avec les habitants. Au PrĂ©, circulez, y’a rien Ă  voir. Les riverains ont dĂ©posĂ© un recours. Sans surprise, la mairie l’a rejetĂ©.

En vendant le terrain au promoteur, non seulement elle lui fait un cadeau en or, mais elle fait l’impasse sur la possibilitĂ© de sĂ©lectionner ce promoteur via un appel Ă  candidature et de choisir celui qui proposera le projet le plus intĂ©ressant pour la ville.
En outre, ce projet aurait pu faire l’objet d’un montage opĂ©rationnel permettant le financement du pĂŽle petite enfance par le promoteur au travers d’un projet urbain partenarial (PUP). À la place, elle a fait le choix de payer elle-mĂȘme ce pĂŽle et par consĂ©quent de le faire financer par les Gervaisiens.

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💹 69 logements, c’est aussi plus de voitures, plus de trafic sur cet axe Ă©troit, plus de dĂ©chets, plus d’émissions de gaz Ă  effet de serre, plus de demandes en Ă©quipement public etc etc. C’est important de se figurer l’impact d’une telle construction sur un centre-ville dĂ©jĂ  trĂšs dense.

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Ici, on remplit avant tout les poches d’un promoteur avec des logements en accession Ă  plus de 7000 euros du m2. Les pseudos espaces verts seront privĂ©s. Quant aux logements sociaux, la majoritĂ© n’aime pas quand elle est confrontĂ©e Ă  la rĂ©alitĂ© des chiffres. Nous avons plus de 1300 demandeurs de logements sociaux gervaisiens. Sur le projet Semanaz, la mairie n’aura la main que sur 6 logements environ. Les autres logements seront attribuĂ©s Ă  des personnes extĂ©rieures au PrĂ© St Gervais. Mais ça, Laurent Baron et son Ă©quipe oublient de le dire.

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Et quand le maire nous explique qu’il est obligĂ© de traiter uniquement avec ce promoteur, il a dĂ» oublier que c’est la rĂ©vision du PLU (Plan Local d’Urbanisme) qu’il a adoptĂ© en 2019 qui a permis de changer la destination des deux terrains : avant ces terrains Ă©taient destinĂ©s Ă  de l’activitĂ©. GrĂące Ă  la rĂ©vision du PLU adoptĂ© sous Laurent Baron, on peut construire du logement, faisant un cadeau monumental au promoteur.

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En rĂ©alitĂ©, ce promoteur ne pouvait rien faire si le maire ne changeait pas la destination du terrain et si elle ne cĂ©dait pas le terrain municipal. Encore une fois, le maire a la mĂ©moire courte ou sĂ©lective, c’est au choix.

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Une politique publique forte aurait pu ĂȘtre de faire 20 logements sociaux ou pensions de familles et un espace vert public. LĂ , ce serait une rĂ©elle occasion de prononcer ces mots : “conjuguer urgence sociale et urgence climatique”.

Conseils municipaux

CM